Dans les plis de son adolescence, le dé collé au doigt, William bâtit, surfile, épingle et assemble des pièces de tissus pour fabriquer ses vêtements. Ses mains s'agitent, inconscientes du rôle qu'elles vont jouer dans sa vie future.
Des années plus tard, sur les bancs de la fac, il obtient une licence d'économie. Indifférent aux perspectives que lui offre son diplôme, il s'engage dans une autre voie. Eric Gallais, professeur de physique et d'ethnologie à Paris Diderot, lui ouvre grand les portes de l'atelier de menuiserie. Il y dispense ses cours théoriques et pratiques de fabrication de kayak inuit et de prames norvégiennes à clins. C'est la révélation...
Cette plongée dans le concret du travail manuel soutient la réflexion de William. Son mémoire sur la transmission des savoir-faire est dirigé par Eric. Il obtient un DESS d'éthnologie.
Sa passion « s'établit » en cours du soir à l'école Boulle et après un CAP d'ébéniste, il vit de ce métier où l'exigence se mesure à l'oeil nu.
Après quelques années de pratique, il crée avec Elisabeth Mehdi les Copeaux Cavaliers.